Fin du CDI : les candidat.e.s ne veulent plus s’engager sur le long terme ?

type de contrat
2 Nov 2022
Horaires
Recherche d'emploi, Recrutement, Veille RH

Fin du CDI ? Ces dernières années semblent être marquées par un déclin de l’intérêt pour celui-ci. Longtemps, il a été considéré comme le saint Graal professionnel pour sa marque de stabilité et de sécurité. Aujourd’hui, il semble plutôt marquer et appuyer le décalage entre monde du travail, attentes des entreprises et projets de carrières des candidat.e.s. Pourquoi ? 

Le CDI : marque d’un monde professionnel révolu

Les pires ennemi.e.s du CDI ? Les nouveaux objectifs professionnels. Les meilleures ami.e.s de ces derniers ? L’équilibre, la liberté et l’épanouissement. La problématique réside donc dans le décalage entre la proposition des recruteurs et la motivation des candidat.e.s. 

La fin du CDI ? “Je ne ferai pas comme mes parents !”

En effet, jusqu’à lors carrière et évolution professionnelle impliquaient contrat à durée indéterminée, primes, promotions, mutations et spécialisation. Associées au succès, à la réussite sociale, elles étaient la priorité pour beaucoup. 

Aujourd’hui, synonymes de changement d’entreprise, multiplication des contrats, de diversité des missions et des postes, elles sont davantage perçues comme de la découverte, un bonus, utile à son propre épanouissement. Sans ces éléments, le travail sera alors plutôt associé à une contrainte.

Carreer Kueen parle, elle, du passage entre l’envie d’une carrière “Girafe”, avec l’idée de toujours trouver sa ressource au même endroit, en montant plus haut vs l’idée du carrière “abeille”, avec l’idée d’aller visiter et créer un peu partout pour s’enrichir.

La motivation et les priorités ont migré. Parfois considéré comme un obstacle, le CDI n’en fait plus partie ?  Certain.e.s, au contraire, continuent d’exploiter ses avantages tout en laissant de côté les inconvénients, pour répondre à leurs attentes et créer leurs propres modèles du travail.

Les tendances du marché du travail : de nouvelles stratégies pour s’épanouir.

Alors les professionnel.le.s d’aujourd’hui ne sont plus fidèles. Serait-ce parce que ces actif.ve.s et personnes en recherche d’emploi ne veulent plus vraiment travailler ? La réponse serait sûrement : “si, mais autrement” ! De nouveaux modèles pour travailler tout en répondant à ses envies et besoins voient le jour.

Fin du CDI ? Plutôt l’accepter pour mieux le quitter !

En effet, certain.e.s voient le CDI comme un contrat indéfini dans le temps, qui donc ne t’engage pas sur une période déterminée et est plus simple à quitter. À l’inverse du CDD, qui te “contraint” à aller au bout de ton contrat.

Alors le contrat à durée indéterminée devient pour certain.e.s la solution pour trouver du travail tout en s’assurant de le quitter facilement si l’envie leur prend.

Pratique largement répandue chez les diplômé.e.s d’ailleurs qui se sentent assez confiants pour quitter un poste sans avoir de difficultés à en retrouver un autre par la suite.

Nouvelle tendance de travail : Le slashing

Fin du CDI avec des nouveaux et nouvelles professionnel.le.s qui papillonnent à droite et à gauche

Dans un monde du travail où règne l’hyperspécialisation, certain.e.s professionnel.le.s font le choix de papillonner à droite à gauche avec la méthode slashing. 

Les “slashers” font le choix de cumuler plusieurs emplois, dans différents postes et secteurs, avec des contrats adaptés. 

Iels ont la volonté de multiplier et diversifier leurs expériences et compétences… “pour ne pas mettre tous leurs oeufs dans le même panier”. 

Le quiet quitting ou l’art d’en faire le moins possible au travail

Le quiet quitting ne signifie pas, comme son nom pourrait l’indiquer, de “quitter son emploi sans faire de bruit”. Il s’agit au contraire de garder son emploi… en faisant le minimum.

L’idée ? Réaliser ses missions présentes sur sa fiche de poste, dans les temps indiqués sur celle-ci. Adieu les horaires supplémentaires, la surcharge de travail ou la pression en dehors des heures définies. 

L’objectif ? En faire le minimum possible pour privilégier sa santé mentale, physique, son confort et son équilibre vie privé/ vie professionnelle.

Les mentalités, motivations et envies évoluent. Iels en ont fini de s’adapter aux entreprises, au monde du travail et savent qu’iels sont aujourd’hui en position de force. Alors la tendance va-t-elle s’inverser ? Les recruteur.euse.s vont-iels savoir s’adapter à leur tour ? Ce que nous constatons pour le moment : des stratégies impensables il y a quelques années, comme les semaines de 4 jours ou le recrutement boomerang sont déjà en place !